dimanche 15 février 2009

Et toi, tu fais comment ?

Cette fois, on quitte les recettes pour parler d'habitudes de préparation, qu'elles soient culturelles ou familiales, voire totalement personnelles. Quand je parle de mode de préparation, je veux parler de l'épluchage, nettoyage de légumes, découpe, etc etc... soit tout ce qui précède le grand mélange des ingrédients.

J'ai depuis peu changé mes habitudes pour une chose, et pas la moindre, la salade. En France, quand on achète une salade, elle est vendue en vrac sur de grands étales dans les supermarchés. Ici, vous trouverez que de la salade iceberg ( celle des hamburgers et salades Mac Do pour faire simple ), vendue dans un film plastique. De loin, on dirait des choux chinois.


La chose amusante, c'est que mes repères francçais me font dire que cette salade est bof tellement elle est propre. Pour moi, une salade vendue avec un peu de terre, quelques feuilles légerement abimées est signe de qualité. On peut par exemple sentir la différence entre une salade de supermarché et celle achetée au marché. La seconde, batavia, feuille de chêne blonde ou brune, sera plus forte en goût, se rapprochant de l'amertume de la roquette ou des pissenlis. Les feuilles seront aussi plus rigides et craquantes que celles de la salade de supermarché qui ressemble parfois à du papier mouillé.

Pour en revenir au Danemark, gardant mes bonne habitudes, j'ai lavé ma première salade iceberg, feuille par feuille, ce qui est totalement.... inutile ! La salade est tellement dense et propre ( vive la culture hors sol... ) qu'il suffit juste d'enlever les premières, et la couper en morceaux, puis la débiter en tranches plus fines. En gros, c'est comme éplucher et decouper un gros oignon. Je comprends maintenant pourquoi il n'y a pas d'essoreuse dans la cuisine. Côté goût, c'est une salade assez sucrée, à bonne consistance. Ici, tous les légumes sont sucrés, pommes de terre, carottes, oignons, à croire qu'il y a du glucose dans la terre des maraîchers.

Tous ça pour dire que nous avons chacun des habitudes bien ancrées, qu'on pourrait appeler "rites" de préparation. Cela me rappelle alors des habitudes vues chez des amis, qui sont toujours intéressantes à repérer et à observer : épépiner les tomates et les éplucher pour les préparer en salade, épépiner les concombres, cuisiner les champignons sans les éplucher, enlever ou pas le germe des gousses d'ail ( mieux vaut le faire, conseil d'ami ), préparer des vinaigrettes compacte comme la mienne ou déliée, etc etc...

C'est pourquoi, je crois que la cuisine n'est pas quelquechose d'érudit ou difficile. Ce serait plutôt une histoire de gestes, dans le choix du produit, sa préparation et sa présentation...

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